La filière semences Française
Notre filière semences française est très structurée. Les autres pays producteurs la citent d’ailleurs comme un modèle d’organisation. La France se place d’ailleurs comme premier exportateur mondial de semences (avec un chiffre d’affaires à l’export de plus d’1,8 milliards d’€) et premier producteur européen depuis de nombreuses années. La filière semences française se composait en 2021 de :
- 380 000 ha de multiplication ;
- 17 800 agriculteurs multiplicateurs ;
- 244 entreprises de production, en charge du nettoyage, du conditionnement et de la commercialisation des semences produites par les agriculteurs multiplicateurs;
- 74 entreprises de création variétale, créant de nouvelles variétés et produisant les semences de première génération.
L’ensemble des partenaires (agriculteurs multiplicateurs, entreprises semencières, utilisateurs de semences) sont réunis au sein d’une interprofession, SEMAE (anciennement GNIS).
Organisation de l’interprofession
SEMAE, l’interprofession qui réunit tous les partenaires de la filière
Les agriculteurs multiplicateurs, entreprises semencières et utilisateurs de semences sont réunis au sein de SEMAE. Il s’agit de l’interprofession des semences et plants, anciennement appelée GNIS. Véritable représentante des acteurs de la filière semences française, SEMAE a pour mission :
- De permettre le dialogue et les échanges entre les différents acteurs de la filière semence mais également avec les pouvoirs publics et de porter les décisions prises ;
- De promouvoir la filière semence en France mais aussi à l’étranger.
Organisée en 9 sections, les sections de SEMAE correspondent aux 8 grands groupes d’espèces : céréales à paille et protéagineux, semences fourragères et à gazon, plantes potagères et florales, betteraves et chicorée industrielle, maïs et sorgho, plants de pomme de terre, lin et chanvre, plantes oléagineuses. En 2021, une nouvelle section dite “diversité des semences” a vu le jour. La FNAMS représente les agriculteurs multiplicateurs au sein de 5 sections (céréales et protéagineux, fourragères, potagères et florales, betteraves, lin et chanvre) ainsi que dans la 9ème section “diversité des semences”.
L’UFS, Union Française des Semenciers
Cette organisation professionnelle représente 122 entreprises semencières implantées en France. Leur activité est la création variétale, la production et la mise en marché des semences. L’UFS a vu le jour en 2009 et a pour mission de :
- promouvoir les métiers des entreprises semencières et leur savoir-faire ;
- représenter ses adhérents ;
- mettre à disposition de ses adhérents des services d’expertise et de les accompagner dans les enjeux rencontrés au quotidien.
Elle se structure en sections, à l’instar de SEMAE. Elle compte également un grand nombre de Commissions horizontales traitant des divers sujets communs à l’ensemble des groupes d’espèces.
Représentation des utilisateurs de semences
Diverses organisations, dont la FNSEA, représentent les utilisateurs de semences les différentes sections de SEMAE.
Commercialisation des semences
Le catalogue officiel des variétés
Les variétés commercialisées en Europe doivent d’abord être inscrites au catalogue officiel des variétés de l’un des pays de l’Union Européenne. Ceci ne s’applique néanmoins pas aux variétés du domaine public vendues aux amateurs.
C’est l’Etat, à la demande des agriculteurs, qui a créé le catalogue officiel français des variétés en 1932. Il permet de distinguer les variétés d’une même espèce et ainsi assurer aux utilisateurs qu’ils achètent bien la variété voulue. Ce catalogue est composé aujourd’hui de plus de 9 000 variétés et est géré par le CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection). Pour y être inscrite, une nouvelle variété subit des tests, réalisés par la section d’étude du Geves (Groupement d’étude et de contrôle des variétés et des semences). La variété doit notamment démontrer son intérêt agronomique, technologique et environnemental et apporter un plus sur ces critères par rapport aux variétés déjà inscrites.
Les catalogues européens des variétés répertorient les variétés (potagères, de grande culture, fruitières) inscrites sur les catalogues nationaux. Ils vous permettent d’avoir une vision globale des variétés autorisées à la commercialisation dans l’Union Européenne.
Et les semences bio ?
La commercialisation de semences en agriculture biologique doit respecter les exigences issues :
- de l’agriculture biologique ;
- et des productions de semences.
L’inscription au catalogue des variétés commercialisées en bio est indispensable. Il existe cependant des critères favorisant l’inscription des variétés adaptées à l’agriculture biologique au catalogue français.